Envoyée spéciale à Porto,
Espagne-Grèce 1-1
But pour l'Espagne : Morientes (28e)
But pour la Grèce : Charisteas (66e)
En tenant en échec l'Espagne hier, la Grèce confirme, à la surprise générale. En tête du groupe A, elle a un pied en quart de finale. Le pied grec est réputé. Le pied de nez grec est lui beaucoup moins apprécié des Ibères. Le roi d'Espagne Juan Carlos a fait le déplacement, comme 13 000 de ses compatriotes présents au stade Bessa du Boavista de Porto, sous un soleil de plomb. Mais cela n'a pas suffi à occuper tous les sièges du petit stade (30 000 places). Les Grecs ne sont guère plus de 2 000, un petit coin de mer bleue dans un océan rouge sang.
Inaki Saez, le sélectionneur espagnol, a reconduit dans son intégralité l'équipe victorieuse de la Russie (1-0) samedi, maintenant la paire de copains du Real Madrid, Raul-Morientes, contre l'avis des supporters qui réclamaient Valeron, l'artisan de la victoire samedi, associé à Torres lui aussi remplaçant hier et entré seulement en seconde période (Libération d'hier). Le coach avait aussi prévenu qu'il faudrait défendre d'arrache-pied : «Les Grecs sont durs à tenir quand ils ouvrent la marque. Il ne faut pas les laisser faire.»
Le Portugal en a fait les frais samedi, et Saez avait bien observé ensuite la descente aux enfers du Portugal. Les Grecs ont résisté presque une demi-heure. Et le pauvre Kapsis, qui doit s'en vouloir, a remis la balle dans les pieds espagnols. Une talonnade de Raul à Morientes qui tire bien for