Braga, envoyée spéciale.
L'Angleterre s'est logiquement imposée, hier après-midi à Coimbra, face à la modeste équipe suisse, sur le score de 3-0. Le joli doublé du jeune attaquant de 18 ans d'Everton, Wayne Rooney, qui s'est offert un but par mi-temps, puis un tir de Gerrard, le milieu de terrain de l'autre équipe de la Mersey, Liverpool, ont signé la première victoire anglaise dans cet Euro. Comme lors de son premier match contre la Croatie, la Suisse a fini à dix, avec l'expulsion de son défenseur Haas. L'Angleterre reste donc en course pour les quarts de finale, en espérant clore la première phase par une victoire sur les Croates, lundi soir, à Lisbonne.
Déception. La formation de Sven-Goran Eriksson devait pourtant se retirer deux grosses épines du pied à la veille de ce deuxième match du groupe B. Une épine sportive, tout d'abord. Après sa défaite de dernière minute contre la France, dimanche, l'Angleterre aurait été éliminée automatiquement, comme la Russie le fut la veille, en cas de deuxième échec. Il a fallu aux équipiers de David Beckham évacuer leur immense déception sans jeter pour autant le bon jeu par-dessus bord. Dominer son sujet pendant une heure et demie et perdre 2-1 sur deux coups de pied arrêtés d'un Zidane qui paraissait essoufflé, c'est rageant. Le sélectionneur suédois a manifestement su y faire, avec humour : «La France m'impressionne. Elle joue bien, quoique l'Angleterre joue bien mieux.» Il fallait bien rigoler, car après le forfait de Nicky Butt, le