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Libération

Quart net tchèque

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publié le 21 juin 2004 à 1h09

République tchèque-Pays-Bas 3-2

Buts pour la République tchèque : Koller (23e), Baros (71e), Smicer (88e).

Buts pour les Pays-Bas : Bouma (4e), Van Nistelrooy (18e).

Envoyé spécial à Aveiro,

Samedi, sept heures avant le coup d'envoi du match contre les Tchèques, les supporters néerlandais bloquaient de fait le péage d'Aveiro. Déchaînés au rythme d'une sorte d'eurodance un peu triviale, jouant du frein à main­ pour bloquer les roues arrière tout en écrasant l'accélérateur, ils imprimaient des secousses presque lascives à leurs véhicules. Au retour du stade, ils ressemblaient à ces zombies imaginés au début des années 70 par le cinéaste George A. Romero, réalisateur, entre autres, de la Nuit des morts vivants. Entre-temps, ils avaient repris le grand air d'Aïda, 25 000 gorges à l'unisson. Et la République tchèque l'avait emporté (3-2, 2-0 pour les Pays-Bas après 18 minutes), au terme d'un match à hurler. La plus belle rencontre de la compétition jusqu'ici. Et «so far» (de loin) selon un stadier, distillant un avis très largement partagé.

Seule formation parmi les seize que compte l'Euro à être capable d'aligner cinq joueurs offensifs au coup d'envoi (et même six, dès la 25e minute et l'entrée de Vladimir Smicer), la République tchèque a donc été la seule équipe à se qualifier pour les quarts de finale au bout de deux matchs. Elle s'est rie de ce «groupe de la mort», qui avait jeté dans ses pattes deux cadors estampillés comme tels, l'Allemagne et les Pays-Bas. Samedi, le tout premi