Menu
Libération

A l'OM, le shopping de joueur passe par Genève

Article réservé aux abonnés
Louis-Dreyfus, principal actionnaire, de nouveau mis en cause dans le cadre d'un transfert douteux.
publié le 22 juin 2004 à 1h09

L'été de Robert Louis-Dreyfus sera chaud. Convoqué le 1er juillet par le juge Franck Landou, chargé de l'information sur une série de transferts suspects entre 1997 et 1999, l'actionnaire principal de l'OM devrait aussi être prochainement entendu dans l'enquête préliminaire concernant le transfert, en juillet 2001, du défenseur argentin Edouardo Tuzzio du Servette de Genève à l'OM. Repéré par Tapie, Tuzzio débarque à Marseille le 26 juin 2001. Une convention de transfert est signée, mais, d'après Pierre Dubiton, le directeur financier de l'époque, l'affaire capote à cause d'une mésentente sur le salaire. Il propose 3,1 millions de dollars bruts sur quatre ans, le joueur les veut net. Le 19 juillet, Tuzzio, signe un contrat avec le Servette de Genève pour 2,6 millions de dollars, une somme identique étant prévue pour un certain Bargas, soi-disant copropriétaire des droits du joueur. Six jours plus tard, le Servette le cède... à l'OM, pour 6,47 millions d'euros et l'agent Gilbert Sau, mis en examen dans plusieurs autres dossiers touchant l'OM, encaisse une commission de 587 000 euros.

«Opération de portage». A la demande de Louis-Dreyfus, Dubiton signe une première traite (3,2 millions d'euros), son successeur, Etienne Ceccaldi, en a réglé deux et Christophe Bouchet, l'actuel président de l'OM, a pris le relais. Alerté par l'UEFA, Ceccaldi renifle un transfert fictif et le dénonce à la police, avant que Bouchet ne porte plainte.

Un document que Libération a pu se procurer éclair