Porto, envoyé spécial.
Antonio Cassano pourra-t-il encore une fois sauver l'équipe d'Italie du mauvais pas où elle s'est fourrée ? Troisième du groupe C derrière la Suède et le Danemark, la Squadra est condamnée à battre la Bulgarie de deux buts, tout en priant que les cousins scandinaves ne fassent pas un match nul 2-2. Pour cela, l'Italie compte sur le trépidant attaquant de l'AS Roma, 22 ans, pour renverser la vapeur.
Convoqué après cinq sélections, Cassano est le seul joueur italien à avoir marqué pendant cet Euro. Pourtant si Giovanni Trapattoni ne l'a jamais encore autorisé à jouer un match entier, ce soir, le gamin de Bari Vecchia tient sa chance. Mais que de polémiques internes pour en arriver là. Que de reproches faits à Trapattoni pour l'avoir fait sortir au bout d'une heure de jeu face à la Suède alors que Cassano représentait une pièce maîtresse d'une équipe totalement remodelée après l'épisode Francesco Totti (Libération du 17 juin). Cette fois, cela ne fait aucun doute. Cassano montrera bien son numéro 18 sur la pelouse de Guimaraes pour tenter d'échapper à une élimination au premier tour.
Prédestiné.En venant au monde le jour de la victoire de l'Italie en Coupe du monde, le 12 juillet 1982, ce garçon élevé à la dure dans le quartier de Bari Vecchia, le plus populaire de ce port de l'Adriatique, devait avoir un destin prédestiné. Chez lui, pas de chichis, juste une envie de s'amuser sur le terrain. Ses coéquipiers l'ont surnommé «Antonio il pazzo», le fou. Car il