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Libération

La méthode Coué, dernière tactique des Bleus

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publié le 23 juin 2004 à 1h10

Santo Tirso, envoyé spécial.

Lundi soir, à Coimbra, l'équipe de France est passée à autre chose. Jamais depuis la prise de fonctions de Jacques Santini, en juillet 2002, elle n'était apparue aussi désunie sur le terrain que face aux Suisses (3-1) ; des kilomètres entre les lignes, deux milieux défensifs collés à leur défense, des attaquants qui se replient quand ça leur prend, des joueurs les mains sur les hanches quand le ballon est à l'opposé du terrain. C'est ce que Patrick Vieira décrit comme «un football pas aussi fluide que d'habitude», à ceci près qu'on ne voit pas de quelle habitude il parle. L'infortuné Willy Sagnol, victime d'une fracture de l'avant-bras gauche lors d'un choc durant le match et pour qui l'Euro est sans doute terminé, synthétise : «On a bien débuté et bien fini. Entre les deux, ça a été nul. Plus on respectera les consignes, moins on aura besoin de courir et plus on aura d'allant offensif.» Les Bleus ont fini la partie épuisés. In fine, sur la pelouse du stade municipal de Coimbra, on a pour la première fois depuis longtemps senti souffler un vent d'autogestion dans les rangs tricolores.

Bourdes. C'est déjà plus qu'une hypothèse. Robert Pires concède, par exemple, que son repositionnement a été «soulevé» lors des débats qui ont animé la maison bleue après le match nul face aux Croates : «Ma place sur l'aile gauche (où il a toujours évolué en club depuis ses débuts, ndlr) a été la conséquence directe de ces discussions.» Si le sélectionneur, Jacques Sa