Berlin de notre correspondante
Mercredi soir, à l'issue de la défaite de l'équipe d'Allemagne (2-1) contre la République tchèque (groupe D), les paris étaient déjà lancés. Combien de temps Rudi Völler, l'entraîneur de la «deutsche Mannschaft», allait-il tenir avant de démissionner ? Un jour, deux jours, une semaine ? Rudi Völler n'a pas laissé le suspense durer aussi longtemps. Douze heures après l'élimination de l'Allemagne de l'Euro 2004, Rudi Völler a annoncé qu'il jetait l'éponge. Une demi-surprise. Interrogé à chaud par l'ARD après le match fatal, au sujet de son avenir, l'entraîneur allemand avait déclaré : «J'ai un contrat jusqu'en 2006, mais je ne suis pas scotché à mon fauteuil.»
Rage. Sacré icône du football allemand depuis qu'il a mené ses troupes en demi-finale de la Coupe du monde à Séoul en 2002, Rudi Völler n'a pas caché hier qu'il aurait aimé diriger l'équipe pour le Mondial 2006 , en Allemagne. «Si j'étais égoïste, j'aurais continué, a-t-il expliqué. Mais je sais que c'est très important pour le football allemand et pour le pays, et qu'il faut avoir une grande crédibilité.» Crédibilité qu'il semble avoir perdue.
Hier matin, le jugement de la presse allemande était sans appel. «Dehors Rudi ! Nous sommes les andouilles de l'Europe», titrait la Bildzeitung, criant avec rage : «Quelle honte ! Quelle infamie !» Pour les Allemands, vice-champions du monde, cette défaite constitue une double humiliation. Car la «Mannschaft» a perdu contre une équipe tchèque de «série