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Libération

Les Bleus dans le cambouis avant la Grèce

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La France compte sur son quart de finale, aujourd'hui, pour se refaire un moral et un fond de jeu.
publié le 25 juin 2004 à 1h11

Santo Tirso envoyé spécial

Huit ans que l'équipe de France n'a pas coincé dans la dernière ligne droite d'une compétition, ces matchs à élimination directe où les joueurs ­ plus encore que les équipes ­ révèlent leur vraie nature. Le dernier échec, c'était à Manchester, en demi-finale du championnat d'Europe 1996, face à la République tchèque (1) : Bernard Lama était dans les bois, Zinédine Zidane jouait blessé (aux cervicales) et l'équipe de France d'Aimé Jacquet se cherchait.

A la veille d'affronter la Grèce en quart de finale de l'Euro portugais, ce soir au stade José-Alvalade de Lisbonne, les Bleus se cherchent aussi. C'est Robert Pires qui le dit : «Je suis content de ne pas avoir à affronter le Portugal (2) aussi tôt dans la compétition. Mais on avait peut-être besoin de prendre un gros. Histoire de savoir précisément à quel niveau l'équipe de France se situe.» Donc il ne sait pas. Personne ne sait rien. L'équipe de France n'a pas affronté la Grèce en compétition depuis 1960. Et les Hellènes ne se sont pas retrouvés dans le grand huit européen depuis un quart de siècle. La rencontre de ce soir devrait avoir un goût étrange et mystérieux.

Ça vaudra mieux que le goût de cendre qui encombre la bouche des Tricolores depuis leur qualification face à la Suisse, lundi. Sans revenir sur le «C'est magnifique» mi-provocateur, mi-amusé de Marcel Desailly après coup, il y a désormais une cassure entre les Bleus et leur public. Ce dernier rêve de matchs grand siècle, d'espaces avalés