L'arbitrage fait polémique à chaque grande compétition internationale. L'édition 2004 de l'Euro n'y coupe pas. Qualifiés parfois de «corrompus», souvent d'«incapables», les arbitres ont l'habitude d'entendre des noms d'oiseaux. L'arbitre espagnol du match de poule entre les Tchèques et les Néerlandais y a eu droit, tant ses décisions semblaient incohérentes.
Réserve. Chaque nouvelle erreur d'arbitrage fait resurgir le débat sur le recours à la vidéo, un support technique qui aiderait à prendre des décisions importantes : fautes dans la surface de réparation, voire hors-jeu. On se souvient, lors de la Coupe du monde 2002 en Asie, de buts tout à fait valables refusés. L'Italie ou la Belgique en firent les frais, pour le plus grand bonheur, respectivement, de la Corée du Sud, pays hôte, et du Brésil, futur lauréat. L'UEFA reste réservée sur le sujet. Le monde du football admet volontiers que l'arbitre est faillible et que cela fait partie de ce sport. «L'arbitre a droit à l'erreur. Cela a toujours existé dans le football», déclarait récemment Luis Felipe Scolari, l'entraîneur brésilien du Portugal.
Pourtant, l'UEFA a déjà recours à des images télé pour prononcer des sanctions a posteriori (les suspensions de Totti et de Frei en phase de poules). Le public aussi fait dans la vidéo. A chaque coup de sifflet important, à chaque décision d'accorder coup franc voire penalty, ou lors de hors-jeu limites , sifflés ou non, on voit les supporters dans les travées sortir l