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Libération

L'énergie Scolari

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Porté par son sélectionneur brésilien et sa méthode, le Portugal rencontre ce soir les Pays-Bas en demi-finale de l'Euro.
publié le 30 juin 2004 à 1h15

Lisbonne envoyée spéciale

Macho, ratichon et réac, pour ne pas dire plus ­ on se souvient que, selon lui, il n'y a pas que du mauvais chez Pinochet. Voilà, à grands traits, le portrait du Brésilien Luiz Felipe Scolari, 55 ans, sélectionneur de l'équipe portugaise. Si celle-ci domine ce soir les Pays-Bas, elle sera pour la première fois de son histoire en finale d'un championnat d'Europe. Un destin auquel croient dix millions de Portugais, que Scolari a su mettre dans sa poche en deux semaines. Le 12 juin, après la défaite du Portugal face à la Grèce en match d'ouverture, il était hué au stade et descendu dans la presse. Une hostilité qui n'avait d'égale que celle des Brésiliens lorsqu'il avait pris la tête de la Seleção en 2001... Un an avant de remporter un cinquième titre mondial au Japon.

Vanne grasse. Pour en être arrivé là, le personnage est forcément plus complexe et moins sot qu'il n'en a l'air. Psychologue en tout cas, quoiqu'il s'en défende énergiquement, comme si c'était un gros mot. Et bien entouré de surcroît par une garde rapprochée discrète et efficace. Le sélectionneur a imposé près de lui Flavio Teixeira, entraîneur adjoint, un compatriote natif comme lui du Rio Grande do Sul, au sud du Brésil, et, surtout, son neveu Darlan Schneider, préparateur physique. Ce dernier réussit manifestement à effacer les coups de fatigue qui devraient logiquement accabler une équipe forte de six joueurs vainqueurs de la Ligue des champions avec le FC Porto.

Macho donc ? C'est que