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Libération

«Cette coupe, on va la gagner»

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Avant la demi-finale, la Grèce débordait de liesse depuis la victoire sur la France.
publié le 1er juillet 2004 à 1h17

Athènes, correspondance.

La carrosserie du cabriolet bleu et blanc aux vagues allures de drapeau national a plié, vendredi, sous la joie de centaines de milliers de supporters. Une tribune improvisée près de la place Omonia, à Athènes, comme tant d'autres après la victoire grecque contre la France (1-0). «Depuis une semaine, le pays est en fête, s'émerveille Panos, un étudiant de 22 ans. Cette Coupe, nous allons la gagner, j'en suis sûr !»

Les supporters grecs se sentent soudain pousser des ailes. Littéralement. Puisque depuis une semaine, Panos cherche désespérément un billet pour le Portugal. Les charters, qui ont promis des vols supplémentaires, jouent les prolongations. La formule la moins chère (670 euros) propose l'aller-retour dans la journée, entrée au match incluse. La plus coûteuse tutoie les 1 000 euros pour des prestations similaires. «Les Grecs sont capables de tout donner pour leur équipe quand elle gagne...»

Nationalisme. Pour cet Euro, les Grecs se sont découvert une unité de ton : les rues sont bleues et le propos un tantinet nationaliste. Dimanche, à la télé, le ministre de l'Ordre public a carrément suggéré de naturaliser l'homme providentiel, le sélectionneur allemand Otto Rehhagel : «Il a prouvé qu'il a une âme grecque.» Les dizaines de milliers d'immigrés albanais qui travaillent sur les chantiers olympiques en espérant le même régime apprécieront... De son côté, l'archevêque Christodoulos a attribué la réussite des Hellènes à leur «foi vivante dans la for