Alicante, envoyé spécial.
Manzanares party in Alicante. Pour faire mousser leurs problèmes familiaux, les célébrités ont généralement le choix des shampoings : l'édition, les revues people, les plateaux télé. Chez les Manzanares, on choisit les toros. Jeudi dernier, grand jour de la Feria d'Alicante, les Manzanares père et fils invitent dans leur salle à manger : les jolies arènes de la route de Villafranqueza gérées par Pedro, frère de l'un et oncle de l'autre. Au menu : le règlement de menus contentieux tauromachico-familiaux devant 15 230 témoins, plus la télévision. Animateurs du débat : les toros de Daniel Ruiz. Argument : l'alternative du jeune torero local Francisco José Palazon, co-apodéré par l'ancien (et modeste) torero El Niño de Las Monjas, «l'enfant des bonnes soeurs», et par le fameux Gonzalito, ex-valet d'épées de Curro Romero, négociant taurin et marchand de jambons. Vrai motif : le règlement à coup de naturelles et de kikirikis de quelques problèmes d'ego. Final cut envisagé : la mort taurine du père, renvoyé à ses pantoufles par le fils, ou l'écrasement taurin du fils par le père.
Lèche-bottes. Deux Josémari Manzanares sur le ring, ça ferait un de trop et les archéologues des pistes ont réfléchi au cas de figure. Résultat des fouilles : sauf cas d'alternatives, celles des Litri et de Camino par leurs pères respectifs à Nîmes, il faut remonter à Cuchares et à son fils Currito, autant dire au crétacé supérieur, pour voir un père et un fils dans une même corrida