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Libération
Interview

Ils n'ont d'yeux que pour leurs dieux

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Evocation passionnée de cinq joueurs grecs par leurs supporters.
publié le 1er juillet 2004 à 1h17

Envoyé spécial à Porto,

En atteignant les demi-finales de cet Euro, les joueurs entraînés par Otto Rehhagel ont signé le plus grand exploit jamais réalisé par l'équipe nationale grecque et assouvi les aspirations d'un pays fou de foot. Des membres de la diaspora grecque en France, rencontrés au Portugal ou joints dans l'Hexagone, évoquent un joueur de leur choix.

Zisis Vryzas, attaquant, 30 ans, Fiorentina (Italie), vu par Kostas, 23 ans, étudiant.

«Je suis supporter du PAOK Salonique, où il jouait. Je l'ai donc suivi de près en Italie. Techniquement, Vryzas n'est pas Ronaldinho, même s'ils l'ont fait bosser en Italie. Là-bas, il est devenu plus hargneux. Il bouge beaucoup sur un terrain : Vryzas est toujours fatigué avant les autres. Je le comparerais au personnage de Russell Crowe dans Gladiator. C'est quand on le sent le plus faible, qu'il n'a plus de force, que Vryzas fait la différence. Je ne l'ai jamais rencontré, mon frère si : il a vu un gars sympa, très ouvert pour les supporters.»

Traianos Dellas, défenseur, 28 ans, AS Roma (Italie), vu par Evangelos, 24 ans, étudiant.

«Avant lui, j'avais peur de voir jouer la Grèce. Comme la plupart des Grecs expatriés, il n'est pas titulaire dans son club. Il est toujours placé, bon sur l'homme... et pas très rapide. Dellas est un libero à l'italienne : décroché, qui coordonne les gars devant lui et coupe les ballons. On le découvre un peu.»

Theodoros Zagorakis, milieu de terrain, 32 ans, Panathinaïkos Athènes, vu par Theo, web designe