Toulouse, envoyé spécial.
La deuxième Feria de Fenouillet, près de Toulouse, a commencé par un joli petit western judiciaire. En début de semaine, l'association Alliance pour la suppression des corridas engage une procédure en référé auprès du tribunal de Toulouse pour demander l'annulation des corridas. Mais elle se trompe d'adversaire et assigne l'association Tolosa Toros, qui n'est pas organisatrice. L'Alliance est déboutée le mercredi, mais relance un référé contre la mairie de Fenouillet et la société organisatrice de Robert Margé et Didier Lacroix. L'Alliance est à nouveau déboutée vendredi, à quelques heures de la première corrida où Sébastien Castella coupera une, une et deux oreilles dans son mano à mano avec Javier Conde. Conde, qui ne coupera rien, remplaçait Enrique Ponce, grièvement blessé à Alicante. Castella sortira en triomphe avec l'éleveur Juan Pedro Domecq.
Samedi, on espère que deux ou trois toros de Torrestrella auront un peu de la caste et de l'agressivité de leur congénère Chiflado devant qui, à Madrid, César Rincon avait dû sortir le grand jeu. Rien de tout cela. Sous la canicule toulousaine, les Torrestrella sont des chiques molles. Ils n'ont pas plus de cornes que de pattes. Ils prennent tous une seule pique et ouvrent la bouche d'épuisement dès la première passe de muleta. Les trois premiers sont à la limite de l'invalidité et les toreros Rincon, Castella et Matias Tejela peuvent juste essayer de les faire durer un minimum en les toréant avec des pin