Dans sa jeunesse, Robert Louis-Dreyfus préférait le poker aux études, au point d'échouer au bac. Il a pourtant intégré la prestigieuse Harvard Business School sur la foi d'un test d'intelligence. Il s'y découvre un certain flair pour les affaires (financières et industrielles). Dans ce domaine, il a presque toujours fait mouche, se montrant le digne héritier de l'empire industriel et commercial fondé par l'ancêtre Léopold en 1851. L'aïeul avait assis la puissance financière du groupe familial en assurant la pose de milliers de kilomètres de câbles sous-marins. RLD, lui, s'est d'abord porté à la tête d'IMS, un leader de l'étude de marché du secteur pharmacie ; il s'est ensuite employé à redresser l'agence de communication Saatchi et Saatchi. Puis il sauve Adidas de la faillite et rachète en 1996, pour un franc symbolique, l'Olympique de Marseille, le club de football le plus médiatique de l'Hexagone. Avant de s'emparer en 2002, des droits TV de la Coupe du monde de football 2006 pour 300 millions d'euros. Entre-temps il cultive sa pelote, en Suisse, dont il est citoyen et où il réside maintenant depuis plus de vingt ans. Mais cet homme de paradoxe, qui fume le cigare et roule en Smart, aime surtout la discrétion.
Côté affaires, Louis-Dreyfus est à 58 ans surtout connu des milieux industriels pour sa réussite à la tête de LDCom (rebaptisée récemment Neuf telecom dont il est le président). Neuf telecom, c'est cet opérateur parti de rien en 1998 et qui nargue aujourd'hui France T