Magny-Cours envoyé spécial
L'avenir du Grand Prix de France se joue ce week-end à quelques centaines de spectateurs près. Si cette dixième épreuve du championnat du monde est un succès populaire, alors la manche française, l'une des plus anciennes de l'histoire de la F1, aura des chances de garder sa place au calendrier du championnat du monde. Mais c'est déjà un miracle que l'édition 2004 puisse se dérouler. Les amateurs de Formule 1 le doivent à l'initiative de la Fédération française du sport automobile (FFSA) et à son président, Jacques Régis, qui a relevé ce défi à hauts risques.
Déficitaire. En novembre, Magny-Cours ne figurait plus au calendrier. La FIA voulait rayer un Grand Prix déficitaire depuis plusieurs années, résultat d'une organisation fantaisiste et mégalomaniaque de l'ancien préfet Roland Hodel, qui se servait de cet événement surmédiatisé pour favoriser son propre destin politique. En vain. Son ambition personnelle a été stoppée net par le refus du conseil général de la Nièvre, par ailleurs propriétaire du circuit de Magny-Cours, de continuer à mettre au pot en pure perte. Sans cet avertissement des pouvoirs publics locaux et l'ultimatum de la FIA, le Grand Prix de France n'existerait plus.
Quand la FFSA prend connaissance de l'ampleur des dégâts fin 2003, elle accepte le risque de courir à sa propre ruine en reprenant à son compte l'organisation de «son» Grand Prix en signant un accord commercial avec Bernie Ecclestone, le patron de la FOM (Formula One Manag