République tchèque-Grèce : 0-1
But pour la Grèce : Dellas (105e+1).
envoyé spécial à Porto
On avait bien vite collé l'étiquette de favori de cet Euro portugais sur l'équipe de la République tchèque, qui disputait hier soir à Porto sa demi-finale contre la Grèce. Les Tchèques sont tombés sur un but en argent, inscrit à la 105e minute d'un coup de casque par le libero grec Traianos Dellas, monté sur un corner après avoir passé son match à balayer les rares velléités tchèques derrière ses défenseurs.
A quel jeu aura joué la République tchèque pendant ce championnat d'Europe ? Son entraîneur, le Slovaque Karel Brückner, avait déjà été bombardé de questions après son quart de finale (le Danemark avait été écrasé 3-0) sur l'étrange gestion du match de ses joueurs: quarante-cinq minutes à ne rien faire. Il avait répondu : «Si nous avions joué de nouveau contre le Danemark, la philosophie de la rencontre aurait été différente.» Mais encore ? «C'était un match à élimination directe. C'est pourquoi notre manière de jouer a été celle-ci.»
Fantaisie. Il y a comme une faille, un décalage. Quand ils s'y sont mis, les Tchèques ont laissé sur la rétine une impression presque féerique, comme s'ils se valaient tous techniquement et que la responsabilité du jeu était répartie à l'équilibre entre chacun des onze présents. La fantaisie est là, dans les détails, un appel croisé de Milan Baros, une remise en une touche de balle de Thomas Rosicky, à peu près tout ce que Karel Podborsky fait sur un terra