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Tour d'ivoire

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Suspecté de dopage comme l'ensemble du peloton, l'Américain Lance Armstrong s'élance samedi à la conquête d'une sixième Grande Boucle.
publié le 3 juillet 2004 à 1h19

Liège (Belgique) envoyé spécial

Il faut se souvenir que le Tour, après avoir chanté à l'été 2003 le merveilleux couplet du centenaire qui donnait des ailes et des moyennes hilarantes (40,940 km/h), est enfin revenu sur terre. Il en avait marre qu'on se paie sa tête et a prévenu que c'est lui qui dorénavant les couperait. En effet, jeudi, une tête a roulé dans la sciure : le Basque Gorka Gonzales de la formation Euskaltel a été déclaré inapte suite à des anomalies sanguines.

Prise d'EPO ? Transfusion sanguine ? Une analyse urinaire pourrait trancher entre les deux hypothèses. «On ne comprend pas, et lui non plus», s'est contenté d'ajouter la formation basque qui, du coup, prendra le départ à 8 au lieu de 9 coureurs. Chose curieuse, il y a un mois, le puncheur de cette même formation Euskaltel, David Etxebarria, fut également exclu de la Bicicletta Vasca pour une suspicion de manipulation sanguine.

«Livre truqué». La 91e édition du Tour de France s'élance ce samedi de Liège, et depuis sept mois l'embouteillage fait-diversier est assez vertigineux. On ne dira jamais assez que le degré de récidive dans le milieu cycliste, et ce malgré les incontestables progrès de la lutte antidopage, dénote un esprit de hardiesse. Pour mémoire : Marco Pantani, mi-janvier, est retrouvé mort dans une chambre d'hôtel. Puis le feuilleton Cofidis, qui a enflé cet hiver, s'est à nouveau développé ces dernières heures par les aveux et la mise en examen de David Millar, leader de la formation nordiste, ch