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Libération

Coupe de l'America: Coutts pourrait quitter le navire suisse

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publié le 10 juillet 2004 à 1h25

Ernesto Bertarelli et Russell Coutts vont-ils divorcer ? C'est sans doute une question de temps entre le patron suisse d'Alinghi, richissime fan de voile, et le triple vainqueur néo-zélandais de l'America's Cup, tant l'idylle semble rompue. L'affaire commence en mai 2000, Russell Coutts est à la tête de TNZ (Team New Zealand) lorsqu'il annonce son alliance inattendue avec le dirigeant du laboratoire pharmaceutique Serono. La nouvelle fait grand bruit à Auckland, et une partie de la population néo-zélandaise ne lui pardonnera jamais de préférer les dollars à sa nation. Les deux hommes bâtissent une équipe solide, qui remporta le 2 mars 2003 la 31e America's Cup face à TNZ sur le score de 5 à 0. La coupe revient en Europe après 150 ans d'exil.

Ecarté. Jusque-là, la love story continue. Les choses se gâtent quand Bertarelli décide de créer ACM (America's Cup Management), une société dédiée à l'organisation de l'America's Cup à la tête de laquelle il place son ami d'enfance Michel Bonnefous. Russell Coutts est écarté et ne prend pas part à la décision de la ville et de la jauge. Là où le Kiwi militait pour Lisbonne (à cause d'un vent plus soutenu) et un changement de jauge, Bonnefous a choisi Valence et le maintien des Class America. Fin novembre à Genève, léger malaise lors de l'annonce de la ville quand Russell Coutts manque à l'appel.

Fin juin, lors de l'UBS Trophy, opposant à Newport (Rhode Island) Alinghi à BMW Oracle Racing, Coutts n'est pas à bord de SUI-64 pour la première