Meilleur performeur de la saison (22,54 m) et actuel numéro 1 mondial du poids, l'Américain Christian Cantwell ne jette pas seulement le métal très loin, il balance aussi sur ses petits copains soupçonnés d'avoir usé de produits interdits. «Il est dommage que l'USATF (la fédération américaine d'athlétisme) laisse concourir des tricheurs», a-t-il déclaré jeudi, à la veille des sélections olympiques américaines qui offriront leur billet pour la Grèce aux trois premiers de chaque discipline. Elles ont commencé vendredi à l'Alex G. Spanos Sports Complex de Sacramento (Californie) dans une épouvantable ambiance, alors que l'onde de choc du scandale Balco ­ le laboratoire californien ayant illicitement distribué des stéroïdes ­ continue de provoquer des dégâts.

En lice dès l'après-midi, pour les séries du 100 m (résultats non parvenus en raison du décalage horaire), Marion Jones est arrivée avec une image ternie et ne repartira sans doute pas avec autant de victoires qu'aux Trials de 2000, préambule à sa razzia australienne (trois médailles d'or, sur 100, 200 et 4x400 m, et deux de bronze, à la longueur et sur 4x100 m). Cette année, ses meilleures chances de qualification reposent sur la longueur, où elle n'a guère de rivale américaine. Mais la lutte sera sévère sur le sprint, où cette saison elle a aligné les courses médiocres : 11''04 sur 100 m (avec une humiliante 5e place au meeting d'Eugene, Oregon), 22''02 sur 200 m. Jones, il est vrai, vient de vivre son annus horribilis, ét