Marseille, de notre correspondant.
Didier Drogba, combien de patates ? 28, a proposé Chelsea. 35 ou 40, exige l'OM. Du gros, de l'énorme. Justement, José Anigo, le coach olympien, en a gros, sur la patate. Il dort mal : toute son équipe sera fichue en l'air, si Drogba se tire. Pour l'instant, l'Ivoirien est toujours marseillais. «Je l'attends à l'entraînement le 26. Mais, connaissant le Russe (Abramovich, président de Chelsea, ndlr), ça m'étonnerait qu'il ne revienne pas à la charge», grimaçait Anigo hier. Sans illusion : «Si l'offre que Christophe (Bouchet, président de l'OM, ndlr) a demandée autour de 40 millions d'euros arrive, la raison l'emportera.» La raison ? Prendre ce qui représente la moitié du budget de l'OM, l'an passé. Et une sacrée culbute sur un joueur acheté 6 millions à Guingamp à l'été 2003. Un bon plan pour les finances de l'OM, toujours souffreteuses, et pour la carrière de Drogba, 26 ans. «S'il part, il partira à regret, dit Anigo, mais il y a des offres qu'un pro ne peut refuser.»
«Intransférable». Le foot, c'est du business, pas du sentiment. Depuis début juin, l'OM a pour but de vendre Drogba, mais cher. Quand Bouchet l'affirmait «intransférable», il fallait comprendre «transférable, mais cher». «A 28 millions, beaucoup de clubs l'auraient déjà lâché. Nous, on dit non», souligne Anigo. Quelques patates de plus ne feront pas souffrir le «Russe» ; autant les lui faire cracher. Mais après, la vie sans Drogba ? Tout se complique. L'OM doit engager, vite