Figeac, envoyé spécial.
Pour Jérôme Pineau, coéquipier du maillot jaune Thomas Voeckler, «le cyclisme est le sport familial». Avec quelques raisons : «C'est mon grand-père qui a inventé le porte-vélos (galerie spécifique arrimée sur le toit des voitures, ndlr). Il était donc très connu dans le milieu.» On croit sans peine que le cyclisme était un gène de la famille Pineau car, à 24 ans seulement, Jérôme attaque sa troisième Grande Boucle. Sport familial, certes, mais provisoirement occulté. Les nuits du jeune Jérôme Pineau ne sont pas troublées par le parcours du Tour de France ou des passages de ligne d'arrivée en vainqueur. Le vélo n'a pas sa place dans ses rêves. «J'ai vraiment commencé à courir très tard, à 17 ans. Mon frère Sébastien, lui, avait commencé très tôt, et j'étais le témoin privilégié de tous les sacrifices qu'il faisait, et aussi de la dureté de ce sport. Moi, je voulais profiter au maximum de mon enfance et bien la vire. C'est ce que j'ai fait, et je ne regrette rien.»
Débuts relativement tardifs, mais empreints rapidement de quelque réussite. C'est surtout chez les espoirs, en 2000 et 2001, que Jérôme Pineau se fait remarquer. Par des talents de sprinter non négligeables. Le championnat des pays de Loire, Paris-Mantes et diverses étapes de «petits» tours, tels celui des Alpes-de-Haute-Provence ou la Ronde de l'isard, viennent enrichir son palmarès. En 2002, il passe professionnel, chez Bonjour la première année puis chez Brioches... L'an passé, toujours fidè