Figeac, envoyé spécial.
C'est le retour des platanes tigrés, des tonnelles et de la victoire départementale. Hier, ce fut celle de David Moncoutié, natif du Lot justement, qui fait suite à la victoire nationale de Richard Virenque, mercredi. Moncoutié est l'auteur de cette belle phrase : «Je pédale comme je vis : librement.» Il n'est pas Gambetta, avec lui le cyclisme ne monte pas en ballon («L'an dernier je ne pouvais pas suivre»), mais c'est un exemple, dit-on, pour les jeunes générations. David (29 ans) est monté hier sur le podium de Figeac comme montaient autrefois les députés à la Chambre. Pour défendre l'avenir du cyclisme propre ? Il ne faut pas pousser non plus. Il y a un temps pour tout et on a vu ce qu'il advenait d'un coureur comme Christophe Bassons : la porte. Moncoutié s'est montré réservé et prudent, comme à son habitude : «J'avais très mal aux jambes mais c'est finalement un rêve qui a été exaucé, et je sais comment je fonctionne», a-t-il lâché. A la différence près que David est cycliste, pas orateur, et que, s'il lui arrive de dire vingt phrases par jour, on peut crier au miracle. Moncoutié gagne détaché la 11e étape qui menait les 168 coureurs de Saint-Flour à Figeac (160 km). A 9,5 km de l'arrivée il a contré Flecha (Fassa Bortolo) et laissé Martinez (Euskaltel) sur place. Les deux Espagnols en compagnie desquels il s'était échappé dans la côte Thérondels, dans l'Aveyron (km 48), ont terminé en se regardant. Ensuite le grimpeur de Cofidis n'a eu qu'à fran