Sotteville-lès-Rouen, envoyé spécial.
Christine Arron n'a pas fait la fine bouche pour venir aux championnats de France d'athlétisme, elle a fait mieux : elle a remporté sa finale du 100 mètres, vendredi soir avec un temps canon et sur une piste qui passait pour être particulièrement lente : 10''95 avec vent favorable de 1,6 m. Voilà plusieurs saisons que la divine Guadeloupéenne «courait derrière un chrono à moins de 11''». Guy Ontanon son entraîneur n'attendait pas ce résultat à Sotteville. Arron est aux anges même si elle ne frôle encore que de loin son record d'Europe (10''73). Après les éliminations de Kelly White, Marion Jones et peut-être Torri Edwards, le podium des JO n'est plus inaccessible.
Turbulent. Comme 25 autres athlètes français qui ont déjà réalisé les minima olympiques (dont Ronald Pognon, modeste 5e du 100 mètres), Christine Aaron n'était pas encore formellement sélectionnée. Seuls les marathoniens, marcheurs et spécialistes des épreuves combinées, treize filles et garçons au total, avaient déjà leurs billets en poche à la veille des championnats. C'est pourquoi il y a quelques semaines, Robert Poirier, le directeur technique national (DTN) proclamait haut et fort que le rendez-vous de Sotteville-lès-Rouen serait «l'ultime étape» sur la route des JO. Mais comme le petit monde de l'athlé est devenu une cour de récré turbulente et pas toujours respectueuse des anciens, certains ont fait mine de se moquer de ces vérités de prof chahuté par-derrière.
Il faut avo