Nîmes, envoyé spécial.
La pratique évangélique de la bicyclette ne s'arrête pas au jour de repos. Le vélo faisait hier des sermons sur la montagne avant d'escalader les Alpes ces trois prochains jours. Le suiveur sautant d'une église à l'autre pour entendre les prédications cyclistes qui ont apaisé son âme tourmentée par les moyennes pyrénéennes. Bjarne Riis, directeur sportif de l'équipe CSC remet, de toute sa hauteur de vainqueur du Tour 1996, les brebis égarées sur le bon chemin car la route est encore longue jusqu'à Paris et le suiveur doit garder la tête froide : «Plutôt que de regarder les moyennes, il faut reprendre le déroulé de la course ! Si elle s'était déroulée à fond, Voeckler ne serait plus en jaune aujourd'hui.» Un accent qui ne trompe pas ? En tout cas, il s'agit d'un argument qui se tient et on dira que c'est le retour du bon sens en ceinture de flanelle qui fait claquer ses bretelles. Et le contre-la-montre demain à l'Alpe-d'Huez ? «Ça devrait bien nous convenir, ensuite tout se jouera les prochains jours sur la fraîcheur», a dit le Danois.
Gros chat. L'équipe CSC est cueillie du matin. Evidemment pas d'agents conservateurs dans la cagette, c'est la marque du cyclisme bio. On peut en consommer les yeux fermés. Toutes les équipes ne bénéficient pas d'arrosage automatique, incomparable clé du succès sur la Grande Boucle.
Les Liberty Seguros par exemple sont fripés et les Euskaltel sont à peine présentables en salade. Un mois avant, ces derniers étaient présentés