Villard-de-Lans, envoyé spécial.
Il se dit parfois de Frédéric Finot (RAGT) qu'il a mauvais caractère. Autant dire qu'il en a, du caractère. Et il lui en faut pour continuer à pédaler, à 2 h45'14'' du leader hier, coincé à la 155e place (sur 157). Se retrouver dans les profondeurs n'empêche pourtant pas le coureur le plus mal classé de la plus petite équipe du Tour de jouer les trublions. De se «montrer» aux avant-postes, dès qu'il le peut. Il prend quelques mètres d'avance durant une poignée de secondes. Parfois plus longtemps.
«Défi osé». Dans l'éphéméride quotidienne des étapes, le nom de Finot revient avec constance. Depuis le départ du Tour, il ne doit pas être loin de ses 400 km d'échappées cumulés. Il a reçu le Prix de la combativité à La Mongie, pour la 12e étape après avoir lancé une échappée de 160 km. Bernard Hinault, maître des cérémonies, dira de lui : «Dès le premier kilomètre, il s'est extrait du peloton pour un défi très osé...» Peu à l'aise dans la montagne, Finot avait terminé l'étape au courage, en dernière position : «Mon rôle est d'obtenir des résultats, de me montrer. C'est ce que je fais et peut-être que ça finira par passer.» Ça a failli passer lors de son premier Tour l'an passé. Lors de l'étape de Sedan, Frédéric Finot ne s'est fait rattraper qu'en vue de l'arrivée. Telle est la nature de ce spécialiste du contre-la-montre (vice-champion du monde Espoirs en 1998)
«Boîte à gifles».
Il est entré dans les ordres du vélo comme beaucoup de ses pairs : un pap