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Portrait

Jean-Cyril Robin, sans langue de bois

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Expérimenté, le coureur de la Fdjeux.com ne nie pas les problèmes de dopage.
publié le 22 juillet 2004 à 1h31

L'Alpe-d'Huez, envoyé spécial.

Jean-Cyril Robin est l'une des (trop rares) consciences du peloton. Pas question pour lui de jouer à l'autruche, de refouler la question du dopage qui se pose dans le cyclisme (et ailleurs). En 1998, au lendemain de l'affaire Festina, il eut cette fameuse expression du «peloton à deux vitesses», ce qui lui valut les foudres de l'UCI (Union cycliste internationale). Après l'affaire Cofidis, en janvier dernier, comme après la mort de Marco Pantani, en février, Jean-Cyril Robin en remit une couche, assurant : «Je crois qu'on est encore plus mal qu'en 1998. C'est la spirale. Je me demande vraiment si on va s'en sortir.» Il fait toutefois montre d'une grande indulgence vis-à-vis des coureurs et équipes tricolores : «En France, il y a 70 à 80 % des cyclistes qui jouent le jeu.» Et de se souvenir : «Il y a encore quelques années, des directeurs sportifs et des organisateurs nous traitaient de fainéants car nous n'avions pas de résultats. Depuis, ils ont dû comprendre pourquoi.»

Nomadisme. Le dossard 168, 35 ans le 27 août, est aussi l'un des coursiers les plus expérimentés du Tour, y participant cette année pour la onzième fois, en treize ans de carrière pro. Depuis 2002, il court sous le maillot de la Fdjeux. com mais il avait déjà fréquenté l'équipe en 1999.

Il en a usé des cuissards, «le Petit Prince d'Orvault» (Côtes-d'Armor). Ceux de Castorama (1991-1996), Festina (1995-1996), US Postal (1997-1998) et Bonjour (2000-2001). C'est peut-être ce nomadism