L'écurie Toyota a mis le paquet à l'occasion du Grand Prix d'Allemagne, douzième épreuve du championnat du monde où elle fait débuter une nouvelle monoplace, avec l'espoir qu'elle sera celle du succès. Paradoxalement, le deuxième constructeur mondial, alors que ses racines sont japonaises, a le sentiment de se produire à domicile dans le stadium de Hockenheim. Tout simplement parce que la base européenne du département de compétition est depuis de nombreuses années située à Cologne. C'est là que Toyota a fait construire une usine ultramoderne et aux dimensions qui en disent long sur les ambitions de cette marque en F1.
Pourtant, malgré un budget qui semble inépuisable et que l'on considère souvent comme supérieur à celui de Ferrari, Toyota n'a pas encore franchement inquiété la concurrence. Officiellement engagé en Formule 1 depuis la saison 2002 (après deux années d'essais intensifs), Toyota n'a pas encore trouvé sa place dans le peloton de tête des Grands Prix. Sans doute parce que, comme Ferrari, les Japonais ont choisi de tout faire eux-mêmes, soit le châssis, le moteur et tout ce qui va avec.
Hasard amusant, la couleur des monoplaces japonaises est également rouge. Mais la comparaison s'arrête là. Ferrari dispose désormais d'une organisation sans faille, avec Jean Todt à la baguette. Et, surtout, la mythique écurie transalpine dispose d'une expérience incomparable. Un paramètre que le plus gros budget ne peut pas acheter, sauf à débaucher les principaux cerveaux à la conc