Mercredi soir, le parquet de Nanterre a reconnu que deux procès-verbaux attribués à Cédric Vasseur avaient été falsifiés (Libération d'hier). Une expertise graphologique a permis d'établir que la signature censée être celle du coureur n'était pas la sienne. Cédric Vasseur, 33 ans, fait partie des neuf personnes (dont six coureurs) mises en examen dans le cadre de l'affaire Cofidis, ouverte pour «infraction à la législation sur les produits stupéfiants» et «infraction à la législation sur les substances vénéneuses». Contrairement à ses coéquipiers, David Millar et Philippe Gaumont par ailleurs licenciés par Cofidis , Vasseur a toujours affirmé son innocence, bien que directement mis en cause par Philippe Gaumont.
Cédric Vasseur et son avocat, maître Bertrand Wambeke, avaient réclamé une expertise sitôt qu'ils avaient eu le dossier d'instruction en main. Ils contestaient des propos attribués au coureur nordiste et sa signature figurant au bas de plusieurs PV d'audition. Le juge Richard Pallain du parquet de Nanterre avait alors demandé au cycliste une page complète de signatures. Les résultats, qui leur ont été communiqués lundi, mettent pas mal de monde dans l'embarras.
Qui avait intérêt à falsifier de tels documents ? Les regards se tournent au premier chef vers les enquêteurs de la brigade des stupéfiants, chargés du dossier instruit par le juge Pallain depuis mars 2003. L'affaire a éclaté publiquement en janvier, et il semble que depuis, policiers et magistrat se «tirent