Mike Tyson est le plus gros gâchis de l'histoire de la boxe, qui ne manque pourtant pas d'histoires tristes. Une nouvelle confirmation en a été apportée dans la nuit de vendredi à samedi (heure française) avec la défaite de l'Américain ­ (la cinquième contre cinquante victoires), face au Britannique Danny Williams, vainqueur par KO au quatrième round. A 38 ans et après vingt ans d'une carrière particulièrement tourmentée, Tyson n'a plus d'avenir sur un ring. Ce qui ne veut pas dire, loin s'en faut, qu'il va en redescendre. Puisque boxer est la seule chose qu'il ait jamais su faire.

Guerre des gangs. Surdoué, puissant et hargneux, Mike Tyson n'a jamais été considéré que comme une machine à boxer, dès l'instant où il eut enfilé une paire de gants. A commencer par son premier mentor et père adoptif, Cus D'Amato. Celui-ci, mort en novembre 1985 à 82 ans, passe encore aujourd'hui pour un exemple de probité, dans un milieu qui traîne toujours une odeur de souffre et de magouilles. Il a certes fait de Tyson un grand boxeur, cela suffisait à son ego, mais il a formé un petit homme, qui sera toujours pénalisé par son manque d'éducation. Quelques mois après la mort de D'Amato, à son 28e combat, Mike Tyson devient le plus jeune champion du monde des poids lourds, la plus prestigieuse et rémunératrice des catégories.

La machine à boxer devient alors une machine à sous, attirant toutes les cupidités. Une véritable guerre des gangs se déroule autour de la succession de Cus D'Amato. L'entour