Pessimiste quant à sa participation aux Jeux olympiques d'Athènes et au bord du renoncement il y a moins d'un mois, le Marocain Hicham el-Guerrouj s'est définitivement rassuré samedi soir lors de la réunion d'Heusden-Zolder (Belgique), comptant pour le Grand Prix IAAF II. En 3' 29" 18, il a réalisé la meilleure performance mondiale de l'année sur 1 500 m.
Seulement huitième de la réunion de Rome le 4 juillet, c'est de la plus cinglante des manières qu'il concédait sa première défaite en quatre ans. La troisième en 84 courses depuis 1995, les deux précédentes l'ayant été en finales olympiques (1996 à Atlanta et 2000 à Sydney). Le sextuple champion du monde (salle et plein air) expliquait alors : «Au début de saison, j'ai eu un problème de santé. J'ai cru que c'était de l'asthme, mais des examens ont permis de découvrir une gêne respiratoire, liée à une dizaine d'allergies. Depuis, je prends des médicaments matin et soir. Et si je ne les prends pas la gêne revient.» Quelques jours plus tard, il rencontrait un spécialiste parisien, et il y a trois semaines le chemin de la convalescence s'ébauchait avec une victoire, encore peu convaincante, à Lausanne.
Samedi, le recordman de la distance est revenu sur son début de saison et sa santé : «Je suis presque débarrassé de ces problèmes d'allergie qui ont miné ma préparation hivernale. Depuis Rome, j'ai aligné quelques séances d'entraînement de très bonne qualité qui démontraient que j'avais retrouvé l'essentiel de mes moyens.»
Détenteur