Frédéric Forte, 34 ans, ancien international évoluant actuellement en Italie, a été champion d'Europe en 1993 avec le Cercle Saint-Pierre (CSP) de Limoges. En pleines vacances, il s'est décidé à reprendre les rênes de son ancien club, le plus titré de France, mis en liquidation judiciaire le 8 juillet. Après avoir monté à la hâte un plan de relance, il s'est engagé à reconstruire une équipe dans les plus brefs délais. Le 19 juillet, il a obtenu une dérogation fédérale pour faire repartir le club en Nationale 1 (l'équivalent d'une troisième division). Explication d'un coup de coeur.
Pourquoi avoir manifesté si vite votre intérêt pour le CSP ?
J'ai lu un article dans l'Equipe où il était dit que le président Didier Choquet avait besoin de 3 millions d'euros, sinon le club disparaissait. Alors plein de choses se sont bousculées dans ma tête. Je me suis demandé : «Est-ce que les anciens vont se mobiliser, est-ce que nous allons rendre au club ce qu'il nous a donné ?»
Vous les avez contactés ?
Pas le temps ! Originaire de Normandie, je connaissais les mésaventures de Caen qui avait été relégué en Nationale 3. Pour remonter, c'est interminable, il fallait donc présenter un dossier pour la Nationale 1. En 24 heures, je l'ai monté, j'ai trouvé des garanties : la mairie de Limoges, les principaux partenaires du club. J'ai rencontré plein de gens sans savoir ce que je ferais. Je n'avais pris aucun engagement. Dans ma voiture en allant à la fédération, je me demandais encore ce que je fais