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Libération

L'Italien Lelli en garde à vue dans l'affaire Cofidis

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publié le 5 août 2004 à 1h40

Le coureur italien Massimiliano Lelli était toujours en garde à vue à Paris hier en début de soirée à la brigade des stupéfiants dans le cadre de l'affaire de dopage au sein de l'équipe Cofidis.

Agé de 36 ans, Lelli, cycliste professionnel depuis 1989, membre de l'équipe nordiste depuis 1998, avait été interpellé mardi matin à Marcq-en-Baroeul (Nord) alors qu'il se rendait à un rendez-vous chez son employeur. Lelli réside habituellement en Italie. Il n'était pas venu en France depuis quelque temps. C'est la raison pour laquelle l'attendaient mardi les inspecteurs de la brigade des stupéfiants, opérant sur une commission rogatoire déjà ancienne du juge Richard Pallain.

Le magistrat instructeur de Nanterre a déjà mis en examen neuf personnes dans ce dossier, dont quatre coureurs de Cofidis. La société de crédit par téléphone a d'ores et déjà licencié deux d'entre eux, l'Ecossais David Millar et le Picard Philippe Gaumont, les deux coureurs qui ont mis en cause, chez les enquêteurs, le coureur italien. «Je suis resté chez Lelli deux semaines au mois d'août 2001 et nous allions acheter de l'EPO chez différents fournisseurs, a raconté sur procès-verbal le champion du monde David Millar aux enquêteurs. Moi je restais dans la voiture, je lui donnais 400 francs par seringue d'EPO environ, c'est Lelli qui procédait aux achats et m'a montré comment on injectait l'EPO en sous-cutanée dans l'épaule, et moi, je me faisais les injections». Hier, l'Ecossais a également été suspendu deux ans