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Libération

Un Lyon dégarni ouvre le bal ce soir

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publié le 6 août 2004 à 1h41

Et revoilà ce bon vieux championnat de Ligue 1 ! Ce soir, la saison 2004-2005 s'ouvre à Nice, où le tenant du titre lyonnais (depuis trois ans) effectuera en prélude à la journée inaugurale son premier déplacement de la saison.

Pour savourer pendant neuf mois «la meilleure série de télé-réalité de l'année», comme le qualifie le président de la ligue, Frédéric Thiriez, il faut oublier Zidane ou l'échec portugais pour se concentrer sur ce qui fait la culture foot au quotidien. La saveur inimitable d'un Caen-Toulouse, ces retours de bringues, dimanche au petit matin, où il importe de «pécho les résultats à la radio» avant de se coucher, la quête entre copains des dix euros nécessaires ­ «pas moi, mais je ramène les casse-dalle» ­ pour acheter les matchs en multivisions, les batailles d'Hernani du lundi matin au boulot. Sans oublier le must, l'incontournable «c'est qui qu'a marqué ?», après l'annonce d'un résultat brut et frustrant.

Pige. A l'orée de cet exercice, une bonne nouvelle pour les fondus : les audiences télé et la fréquentation des stades seront en hausse, puisque Saint-Etienne et ses innombrables clubs de supporteurs disséminés dans l'Hexagone retrouvent l'élite. Et aussi une mauvaise : les quatre plus gros clubs français ont tous perdu leur meilleur élément ­ Gabriel Heinze a été transféré du Paris-SG à Manchester United, Didier Drogba (Marseille) est parti à Chelsea pour 37 millions d'euros, Fernando Morientès est revenu au Real Madrid après une pige fantastique à Mo