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Libération
Interview

«Ce qui manque au vélo, ce sont des sponsors»

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publié le 16 août 2004 à 1h46

Athènes envoyée spéciale

Miguel Indurain, champion olympique à Atlanta du contre-la-montre, revient sur l'évolution du cyclisme à l'occasion de l'épreuve sur route, remportée samedi par l'Italien Paolo Bettini samedi, et hier par l'Australienne Sara Carrigan.

Qu'avez-vous pensé du tracé de l'épreuve sur route ?

C'est une épreuve très dure, dans un décor très beau, pour la télévision du moins, car la chaleur dissuade les spectateurs de venir nombreux. Il fallait pouvoir la supporter pour gagner, ce qu'a fait Bettini, spécialiste de ces courses et très en forme cette saison.

Qu'a représenté, pour le quintuple vainqueur du Tour que vous êtes, l'or olympique ?

J'étais content car, en 1996, je rate mon sixième Tour. J'ai dû me faire violence pour aller à Atlanta. Mais j'ai peu de souvenirs des Jeux car on s'entraînait à 60 km d'Atlanta. C'était la première fois que le cyclisme professionnel accédait aux JO et la médaille n'avait pas grand sens. Ici, on se rend compte par la qualité et le nombre des participants que ç'a pris du poids.

Jeannie Longo a cinq ans de plus que vous, retraité depuis huit ans. Que pensez-vous de cette longévité ?

C'est impressionnant de pouvoir supporter comme elle toutes ces années sur un vélo, enchaînant les bonnes et les mauvaises phases. Ce n'est plus la Longo des grandes années, mais elle se défend bien. Chez les hommes, Ekimov à 38 ans a atteint le maximum. Normalement, un cycliste dure dix ans. J'ai préféré arrêter au bon moment, quand je sentais que ça m