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Libération

Laura Flessel a des soucis d'argent

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publié le 16 août 2004 à 1h46

Epée dames

Or : Timea Nagy (Hong.)

Argent : Laura Flessel-Colovic (Fr.)

Bronze : Maureen Nisima (Fr.)

envoyé spécial à Athènes

L'épéiste hongroise Timea Nagy fut la seule tireuse de la journée à ne pas manifester sa rage après chaque touche. Secouée dès les premiers tours, en début de journée, elle ne s'est jamais départie de son sourire un peu gêné, comme si elle avait honte. Championne olympique à Sydney, Nagy a bissé hier. Dans la halle d'escrime d'Helliniko, cette escrimeuse de 33 ans, qui a croisé le fer avec trois générations d'épéistes tricolores (de Sophie Moressée-Pichot à Maureen Nisima), a imposé sa loi aux Françaises, Nisima en demi, Laura Flessel en finale. Et ça ne l'émeut pas plus que ça. «J'ai deux médailles d'or olympiques, et j'ai deux enfants. J'ai été beaucoup plus heureuse d'avoir mes enfants. Vous comprenez, on ne peut pas comparer l'escrime à la maternité.» Ses enfants l'ont d'ailleurs soustrait trois ans à son sport. Et, d'une certaine façon, rapprochée de Flessel, enfin elle l'affirme. «C'est aussi une mère, donc nos relations sont plutôt bonnes. Sinon, elle est la meilleure tireuse du monde.»

La meilleure tireuse du monde, donc, n'a tout simplement pas compris l'escrime technique, puissante, explosive de Nagy. «J'étais toujours trop loin ou trop près. Trop loin, j'étais condamnée à prendre de la vitesse et elle me voyait venir ; trop près, j'étais tout contre un mur.» Son entraîneur Bernard Lataste : «Si Laura avait tiré contre Nagy une heure plus tôt, ou