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Libération

Schumacher rougeoyant

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publié le 16 août 2004 à 1h46

A l'Est rien de nouveau non plus. L'écurie Ferrari ­ Michael Schumacher en tête ­ a dominé comme prévu le Grand Prix de Hongrie pour s'en aller quérir bien avant l'heure le titre mondial des constructeurs, avant que celui des pilotes ne tombe dans l'escarcelle du pilote allemand ou de Rubens Barrichello. Quand les duettistes de l'équipe italienne ont franchi la ligne d'arrivée de cette 13e course de la saison, Fernando Alonso, troisième, avait encore plus de trois quarts de tour à parcourir. Une douce revanche pour les hommes de Jean Todt, le patron de la Scuderia, qui n'avaient pas oublié l'humiliation de 2003 lorsque Schumacher à la dérive s'était fait prendre un tour par ce même Alonso, futur vainqueur.

Ce presque crime de lèse-majesté avait déclenché une remise en question chez Ferrari. Plutôt que de plonger dans la crise, les Italiens avaient accepté de revoir toute leur stratégie pour repousser les assauts des équipes McLaren et Williams, alors des adversaires très virulents. Plus offensive sur la piste, l'équipe Ferrari était également passée à l'attaque dans la coulisse, accusant au passage Michelin, le manufacturier concurrent de Bridgestone, d'utiliser des pneumatiques non conformes au règlement technique. Dès lors, les Français ont perdu beaucoup d'énergie à prouver leur bonne foi, laissant leurs adversaires japonais revenir à leur niveau et finalement les déborder.

Depuis cette déroute hongroise, Ferrari n'a plus rien perdu ou presque (seul le GP de Monaco leur a é