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Libération

Hommage pesant à Olympie

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publié le 19 août 2004 à 1h49

envoyé spécial à Olympie

Lancer du poids

Dames

Or : Irina Korzhanenko (Rus)

Argent : Yumileidi Cumba (Cub)

Bronze : Nadine Kleinert (All)

Messieurs

Or : Yuriy Bilonog (Ukr)

Argent : Adam Nelson (EU)

Bronze : Joachim Olsen (Dan)

D'abord, la forme évasée du lieu frappe. Où que l'on se place, on ne voit que le ciel. Quand les athlètes s'exécutaient sur l'aire de lancer, hier, ils semblaient avoir trouvé un équilibre, être dans leur élément. Les lanceuses et les lanceurs de poids étaient conviés à marquer le retour des Jeux à Olympie, dans le Péloponnèse, au confluent de l'Alphée et du Kladeos. Deux mille sept cent quatre-vingts ans, pour ce que l'on en sait, après les premiers Jeux de la Grèce antique au même endroit, mais pour une épreuve qui n'était alors pas au programme. Les athlètes se sont exécutés à une centaine de mètres des ruines de temple d'Hercule, devant trente mille personnes à flanc de colline. Ceux-là ont vu le sport débarrassé de son décorum : une chambre d'appel en plein air, pas de gradins, pas de tableau électronique, aucun des gadgets qui pullulent aujourd'hui sur les stades. Pas plus d'hymnes ou de remises de médailles. «Jamais je n'ai été autant à poil que ça pendant un concours», a expliqué Laurence Manfredi, seule Française à vivre l'instant de l'intérieur. Qu'est-ce qui lui a manqué ? «Rien, absolument rien.»

Vibration. Si l'on s'écartait des bords du stade noir de monde pour se situer dans l'axe, on sentait de fait une vibration, l'athlète en liberté. La lumière