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Libération

Champagne au sabre

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publié le 20 août 2004 à 1h49

envoyé spécial à Athènes

Sabre par équipe messieurs

Or : France

Argent : Italie

Bronze : Russie

Hier, l'équipe de France de sabre a conquis sa première médaille d'or olympique de toute l'histoire des Jeux. Il se trouve qu'elle vient de loin. Il y a un an, elle était «au fond du trou» (Damien Touya), au 11e rang mondial. Pas plus tard que samedi dernier, après l'humiliation collective subie lors de la compétition individuelle ­ aucun tricolore dans les 16 huitièmes de finaliste ­, c'était encore pire. L'entraîneur de l'équipe d'Italie, Christian Bauer, avait même jugé bon d'en rajouter : fort de la médaille d'or d'Aldo Montano, celui qui avait été évincé il y a trois ans de la tête de l'équipe de France par l'actuel directeur technique national (DTN) Philippe Omnes, jugeait que les sabreurs tricolores «n'avaient plus de base, plus de technique» : «Je les ai vus ce matin, c'est du combat de rue. Quand je vois Damien Touya dans cette galère, ça me fait mal.»

Hier, lors de la finale face aux Italiens, le cadet des Touya est monté au front en dernier. A deux reprises durant la journée, il avait été à un souffle de la manquer. A 13 h 30, la demi-finale des Bleus face aux Etats-Unis avait tourné sur «un coup de dé» (Gaël Touya, après l'assaut) : 44 partout, Damien Touya et Kevin Smart se regardent dans le blanc des yeux. Surtout, le Français a du sang sur son équipement ; deux touches plus tôt, le sabreur new-yorkais lui a transpercé la main à la jointure du pouce et de l'index. «La lame