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Libération

La disette bleue se poursuit sur les tatamis

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publié le 20 août 2004 à 1h50

Athènes envoyé spécial

Sauf miracle aujourd'hui, avec Eva Bisseni et Mathieu Bataille chez les lourds, le judo tricolore se contentera d'une seule médaille, d'argent, conquise par Frédérique Jossinet (-48 kg) le premier jour. Car hier, Céline Lebrun (-78 kg), malgré tout son engagement, a buté sur la Japonaise Noriko Anno en demi-finale. A Sydney, elle avait manqué l'or sur décision. A Athènes, elle loupe la finale sur golden score (prolongations) puis rate le bronze face à la Cubaine Yurisel Laborde.

Ghislain Lemaire (-100 kg) est tombé en quarts de finale contre l'Allemand Michael Jurack. Il échouera en repêchage face à l'Israélien Ariel Zeevi. Une journée également catastrophe pour le grand favori de l'épreuve, le Japonais Kosei Inoue, qui a été battu pour la première fois de sa carrière dans une compétition internationale depuis son titre mondial de 1999.

Pour la première fois dans l'histoire du judo français, les garçons risquent de rentrer bredouilles des Jeux. A Montréal en 1976, Patrick Vial était rentré seul avec le bronze, mais à l'époque il n'y avait que cinq catégories de poids. C'était la genèse du judo à la française et le début d'une école, copiée y compris par les Japonais. Et surtout, cela portait ses fruits puisque depuis les Jeux de Barcelone de 1992 où les quatorze catégories (hommes et femmes confondus) étaient représentées, ce sport était pourvoyeur de médailles (32 médailles depuis 1964, dont 6 à Sydney). Aujourd'hui, sauf un accident heureux, la cuvée 20