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Libération

Christine Arron, à l'heure des pointes

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publié le 21 août 2004 à 1h50

Athènes envoyé spécial

Les télés veulent «la faire» avant tout le monde. Les radios forcément ensuite . Et, quand elle se rend enfin disponible, après avoir bougonné, tout le monde fait cercle et oublie les quelques autres athlètes de l'équipe de France réunis dans une salle du village olympique. Cela peut irriter, prêter à sourire ou accentuer la fascination exercée par l'Antillaise, mais les faits sont têtus : dans l'athlétisme français d'aujourd'hui, Christine Arron est à part. La recordwoman d'Europe du 100 m (10''73 le 19 août 1998, lors des championnats d'Europe à Budapest) ne se mêle pas au tout-venant.

Elle ne s'est installée dans une chambre du village qu'avec beaucoup de réticences ­ «c'est tout de même assez bruyant» ­ et aurait préféré sans doute une villa individuelle. Bref, Christine Arron la joue perso et ne voit pas très bien où est le problème. «L'athlétisme, et plus particulièrement le sprint, répète-t-elle à l'envi, est affaire d'ambition individuelle.»

Voilà pourquoi, si rien ne la perturbe gravement samedi soir à Athènes pendant la finale du 100 m (pour laquelle la sprinteuse devrait se qualifier dans la matinée), elle se lancera dès lundi dans les séries du 200 m et espère bien figurer en finale mercredi sur le coup des 22 h 20. Et, si à l'issue du premier doublé de sa carrière elle est totalement «cramée» pour le relais 4 x 100m (médaille d'or aux Mondiaux en août 2003) tant pis. «J'assume, il n'y a pas de problème, j'assume», s'amuse-t-elle avec une moue