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Libération

Greene est revenu dans les temps

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publié le 21 août 2004 à 1h50

Athènes envoyé spécial

Maurice Greene est mort dans un accident de moto avec sa Suzuki 600. L'acte de décès concerne le champion olympique du 100 m de Sydney, capable de courir neuf fois sous les 9''90 pendant la compétition australienne, un sprinter ne laissant aucune chance à la concurrence et emportant tout sur son passage. «Ce "Mo" là, je crois que nous ne le reverrons plus jamais», diagnostique John Smith, son entraîneur depuis 1996.

Qu'on n'imagine pas pour autant que le jeune trentenaire qui se présentera samedi sur les séries du 100 m a perdu l'ambition dévorante d'antan, quand il tirait la langue au monde entier, roulait des yeux et des biceps. Après plus de deux années de galère commencée au lendemain même de sa victoire grimaçante aux championnats du monde 2001 à Edmonton, Greene, à force d'obstination, a réintégré le carré des meilleurs. L'homme qui lui a volé son record du monde à Paris (9''78), Tim Montgomery, a été balayé par le scandale de la THG, tout comme son adversaire britannique Dwain Chambers.

Les brillants petits jeunes qui l'ont humilié ces derniers temps, les Gatlin, Crawford and Co, sont repassés derrière lui aux US Trials de Sacramento (Californie) en juillet. Ato Boldon, son ancien ami et partenaire d'entraînement, semble avoir disparu corps et bien, Kim Collins, le champion du monde du très lent 100m des Mondiaux de Paris-Saint-Denis (10''07), n'a pas montré qu'il soit en mesure de s'opposer au retour du natif du Kansas.

Greene a peut-être raison d'