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Libération

La patte américaine de la batte hellène

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publié le 23 août 2004 à 1h51

Athènes correspondance

La grande histoire du base-ball grec est résumée ici, dans le bureau rikiki de sa fédération hellénique. Au mur, des rangées de battes et plein de photos kitsch made in USA. Sur une étagère, un maillot bleu soigneusement plié de l'équipe nationale grecque. Mais Panos, son président, vous invite surtout à lever les yeux, presque au ciel. Un trophée «Finalistes de la Coupe d'Europe 2003» nargue les sceptiques du haut d'une grande armoire. «Et nous sommes partis de rien», crâne Panos Mitsiopoulos.

Bricoler. Quand Athènes est choisie, en septembre 1997, pour organiser les Jeux, le constat s'impose : la Grèce sera qualifiée d'office pour toutes les épreuves. Léger souci : elle n'a jamais touché une batte de sa vie. Un détail. Panos Mitsiopoulos, alors fonctionnaire au secrétariat d'Etat aux Sports, propose de bricoler une fédération. Il reçoit l'aide de l'ambassadeur américain en Grèce de l'époque, Nicholas Burns, bien décidé à promouvoir «son» sport national en Grèce en recrutant des joueurs américains. L'idée séduit aussi Peter Angelos, un riche avocat américain d'origine grecque, propriétaire du club de base-ball des Baltimore Orioles.

Tous les éléments de l'histoire sont réunis : un petit pays, l'envie d'en découdre avec les grands, et l'aide d'un mécène de la diaspora. «Nous avons alors mis tous nos moyens en oeuvre, se souvient Steve Bader, l'un des responsables des Baltimore Orioles. Nous avons même mis une annonce sur le site de notre club ! En vertu d