«C'était plus de la survie que du rallye.» Cette déclaration de Daniel Elena, le copilote de Sébastien Loeb, vainqueur du rallye d'Allemagne, résume toutes les difficultés rencontrées par les pilotes au cours de cette dixième épreuve du championnat du monde. L'Alsacien et son fidèle lecteur de notes peuvent d'ailleurs se considérer comme des rescapés, tout comme ceux qui ont eu la chance de franchir la ligne d'arrivée, hier, à l'issue de trois étapes éprouvantes. Et surtout une journée de samedi rendue piégeuse par une météo épouvantable.
«Il était important de ne pas lâcher sur l'asphalte, où on nous attendait. Je suis d'autant plus heureux que cette victoire a été acquise dans les conditions les plus difficiles que nous ayons connues. Notre situation est idéale à six rallyes de la fin et avec la perspective de deux courses sur l'asphalte (Corse et Catalogne, ndlr). Mais je ferai tout pour ne pas attendre l'Australie (dernière épreuve le 14 novembre à Perth, ndlr). Je ne veux pas revivre la mésaventure de l'an dernier.» Allusion du vainqueur au fait d'avoir dû lever le pied pour assurer le titre des constructeurs, sacrifiant ainsi celui des pilotes.
A l'arrivée, outre la satisfaction d'avoir remporté pour la troisième fois consécutive un rallye qui se déroule à une portée d'arquebuse de son domicile, Loeb pouvait avec sérénité faire ses comptes au championnat. Le plus proche de ses quatre principaux adversaires, l'Estonien Markko Martin (Ford Focus) pointe désormais à 29 poin