Athènes envoyé spécial
Vers la fin de l'après-midi, ils ont commencé à envahir les bus et les métros, drapés, habillés, tatoués de blanc et bleu, avec un seul objectif : soutenir les engagés grecs du jour. Et surtout arriver au stade avant 20 heures, pour la remise des médailles du 20 km marche, remporté le matin par Athanasia Tsoumeleka. Ensuite, hurler comme des fous «Hellas, Hellas». La Grèce a vécu hier son rêve olympique dans une ambiance qui n'était pas sans rappeler l'euphorie du Stade de France il y a un an, lors des championnats du monde. Les Bleus en sont eux à l'heure des cruelles désillusions. Certes, avant de prononcer un acte de décès prématuré (un bis repetita du zéro médaille de Sydney), il faut attendre Ladji Doucouré sur le 110 m haies, Romain Mesnil et Vanessa Boslak dans leurs concours respectifs de la perche, Arron et Félix qualifiées de justesse hier pour les demi-finales du 200 m, le sursaut éventuel du relais 4x100 m féminin ou encore un «coup» des garçons dans le 4x400 m. Il faut aussi se rassurer avec les promesses d'un Leslie Djhone sur 400 m, 7e hier d'une finale où il a mal couru, mais au moins présent dans la compétition. Inutile cependant de le cacher : les premières radios de l'athlétisme français sont plutôt inquiétantes.
Les échecs
Celui de Christine Arron, éliminée dès les demi-finales du 100 m, restera comme le plus emblématique. En 2001, lors des Mondiaux d'Edmonton au Canada, anticipant sur ses projets très particuliers de réforme de l'athl