Athènes envoyé spécial
Hier matin, après France-Tunisie, Loïc de Kergret, 34 ans, s'est soudain rendu compte : «Ça me fait bizarre de me dire que je viens peut-être de jouer mon dernier match avec les Bleus. J'espère encore en avoir trois à jouer.» Le «miracle» attendu par le passeur français, qui avait annoncé sa retraite internationale après les Jeux, n'a pas eu lieu. En battant l'Argentine (3 sets à 2) dans l'après-midi, la Pologne a privé l'équipe de France de volley-ball de son premier quart de finale. Les Bleus terminent cinquièmes et avant-derniers de la poule A, censée être la moins relevée. Stéphane Antiga, meilleur marqueur hier lors de l'ultime match contre la Tunisie, remporté pour rien trois sets à un, avait prévenu : «Si on ne passe pas, ça sera mérité. On a manqué d'efficacité à l'attaque, on n'a gagné que deux matchs et on a pris deux fois 3-0.» Face aux Tunisiens, le public a retrouvé cette alternance de phases de jeu fluides et de passages à vide qui a caractérisé le jeu tricolore pendant ces huit jours.
Figuration. Cette élimination prématurée est une immense désillusion pour cette équipe de France qui n'était pas venue à Athènes faire de la figuration. «Notre ambition était d'arriver sur le podium, reconnaît Antiga. Mais on n'a pas réussi à jouer le volley qu'on voulait.» L'entraîneur Philippe Blain résumait : «On a manqué de régularité individuelle et collective. On n'arrive pas à retrouver le rythme et la qualité de jeu habituels. Et puis c'est toujours d