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Libération

Trevor Graham, le coach qui balance

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publié le 24 août 2004 à 1h52

Athènes envoyé spécial

La presse américaine a le sens du timing. Avant même que Justin Gatlin, tout nouveau champion olympique d'un des 100 m les plus rapides de l'histoire, ne vienne recevoir sa médaille hier soir des mains de Juan Antonio Samaranch, l'ex-président du CIO, le Los Angeles Times publiait dans la matinée sur son site Internet les aveux accablants de Trevor Graham, son entraîneur, qui est aussi celui de Shawn Crawford et de LaTasha Colander, 8e de la finale du 100 m féminin. Le coach de Raleigh (Californie) est bien la «gorge profonde» de l'athlétisme américain. Celui qui, dès le 5 juin 2003, a transmis à l'agence antidopage américaine (Usada) la seringue contenant des traces de THG, le stéroïde jusqu'alors indécelable, et dont la découverte a décimé les rangs du sprint américain. Ces confidences de Graham ne constituent pas une nouveauté absolue : dès le 4 juillet, le quotidien San Jose Mercury News donnait l'information en détail (Libération du 5 juillet).

Graham a été entendu début juin dans le cadre de l'enquête que l'IRS (agence d'inspection fiscale américaine) mène depuis deux ans sur les activités de Balco, le laboratoire californien de Victor Conte, accusé d'avoir mis au point et fourni la fameuse THG à de nombreuses vedettes du sport américain et avec lequel le coach de Gatlin entretenait un fructueux business (Libération du 10 août).

En échange d'une immunité partielle, Graham a balancé tout le monde. On lui doit notamment des confirmations sur le «Proje