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Libération
Interview

«Battre la Dream Team, j'ai couru après toute ma vie»

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publié le 25 août 2004 à 1h52

Athènes envoyé spécial

Deux jours après la cérémonie d'ouverture, le tournoi de basket était ébranlé par un séisme de magnitude 9, avec la victoire de Porto Rico (92-73) face aux Etats-Unis. Aux deux bouts du terrain, José «Piculin» Ortiz, l'un des deux hommes ­ avec le Brésilien Oscar Schmidt ­ qui permit au basket de vivre son altermondialisme, brisant au tournant des années 80 et 90 la bipolarisation du jeu (Europe d'un côté, Etats-Unis de l'autre). A 40 ans (dont 25 sur les parquets), Ortiz est à Athènes. Le natif d'Aibonito (2,11 mètres, 108 kg) est sixième homme, passe les serviettes, et dirige vers l'ardoise de l'entraîneur le regard de ses partenaires quand il s'égare vers les pom-pom girls. Un verre de bière à la main, abondamment gominé, il éclaire quelques aspects de sa carrière et du jeu.

Porto Rico

«Au pays, franchement, les gens ne m'arrêtent pas dans la rue. Ils ont pris l'habitude de me voir traîner dans le coin. J'ai l'intention de jouer encore deux ans, tranquille, dans mon club actuel (le Cangrejeros de Santurce, ndlr). Je suis vraiment fatigué (il montre son cerveau du doigt). Je n'ai pas de business, pas de parc immobilier : il va falloir bosser. Peut-être à la télé. A Porto Rico, tous les jeunes joueurs rêvent du championnat professionnel nord-américain (NBA). Je crois que ça se voit. Pour moi, le basket est au contraire un sport collectif, on rentre sur le parquet pour se sacrifier.»

Les Etats-Unis

«Je vous jure que j'ai vécu face à eux le plus beau moment