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Libération

El-Guerrouj décroche enfin l'or olympique

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publié le 25 août 2004 à 1h52

1 500 m messieurs

Or : Hicham el-Guerrouj (Mar)

Argent : Bernard Lagat (Ken)

Bronze : Rui Silva (Por)

Homme de foi un rien superstitieux, Hicham el-Guerrouj, à 29 ans, voulait croire à son destin grec. «Je suis né à Athènes comme athlète», disait-il, à la veille des qualifications du 1 500 m, allusion à son premier titre de champion du monde obtenu en 1997 dans la ville où il a connu hier soir l'apothéose de sa carrière. A l'issue d'une course serrée et très tactique, le Marocain a gagné l'or (en 3'34''18) qui lui avait échappé par deux fois à Atlanta, en 1996, puis à Sydney quatre ans plus tard. «A Sydney, j'avais eu des larmes de tristesse, Aujourd'hui, j'ai les larmes du bonheur comme un bébé.»

Il a réussi à prendre le dessus (12 centièmes) sur le Kényan Bernard Lagat, redoutable cette année avec la meilleure performance, 3'27''40, établie le 6 août au meeting de Zurich devant... Hicham el-Guerrouj. Ce succès avait été soigneusement préparé comme le confiera son entraîneur, Abdelkader Kada, après la course : «On connaît bien Lagat. Depuis Zurich on a beaucoup travaillé la vitesse, et décidé d'accélérer dans les 50 derniers mètres.» Eliminé des Mondiaux 2003 à cause d'un contrôle antidopage positif annulé ensuite par l'IAAF, Lagat avait des envies de rachat, mais il n'a rien pu faire contre «le Sorcier d'Ifrane», du nom de la base refuge du moyen Atlas où El-Guerrouj s'entraîne le plus souvent.

Paradoxalement, cette suprême victoire, probablement celle qui lui tenait le plus à c