Athènes envoyé spécial
Etre membre du Tribunal arbitral du sport est un boulot à plein temps. Car rarement des JO auront connu autant d'erreurs, de litiges et de réclamations. La présence d'une commission d'urgence du TAS à Athènes capable de statuer sous 48 heures aura peut-être incité les uns et les autres à se tourner vers un recours auprès de la justice sportive pour récupérer honneur et médailles. Cela n'a pas toujours marché...
Le plus bel exemple concerne l'équitation française lors du concours complet par équipes, la semaine dernière. Une faute de l'Allemande Bettina Hoy en finale alors qu'elle filait vers la médaille d'or individuelle et par équipes a tout déclenché. D'abord déclassée, la cavalière a été remise sur la plus haute marche devant la France. Mais l'alliance France, Grande-Bretagne (3e) et Etats-Unis (4e) a décidé de porter l'affaire devant le TAS. Verdict : la France récupère l'or par équipes. La Grande-Bretagne, l'or en individuel. Les spécialistes équins en ont perdu leur latin.
Tout au long de la semaine, il a plu des litiges à Athènes. Ainsi, lundi soir, lors du concours de gymnastique par appareils, le Russe Alexei Nemov se voit sanctionné après un exercice spectaculaire à la barre fixe. Soudain, le public se lève, pouces vers le bas, et siffle pendant près de dix minutes. Les juges s'agitent. Face à un comportement inédit d'un public qui a décidé de se payer ces «bourreaux», la note de Nemov a été remontée. L'Italien Igor Cassina a finalement mis tout